đ» Plus Ăa Pique Plus C Est Bon Parole
Câest un match que lâon vient de perdre et ça peut arriver Ă dâautres. Cette fois, câest tombĂ© sur nous. Mais les paroles câest bien beau, la meilleure rĂ©ponse viendra du terrain
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Pourtanttâes belle câest ballot Tâas mis tes plus beaux talons Mais ça suffit plus Maintenant câquâils tâsouhaitent Câest que du malheur Gros tâallais, tâallais, tâallais tout donner Mais fallait, pas la laisser te piquer Fallait pas, fallait pas, fallait pas tout
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Cest inexplicable. Je suis tellement heureux ici. Je crois au projet. Surtout, jâaime ces mecs. Câest la premiĂšre chose qui me fait rester ici. On vit bien. Croyez-moi, le groupe ne sâest jamais lĂąchĂ©. On nâa jamais fait de Top 6, on a perdu une finale, on a perdu des mecs importants, mais on reste unis. Câest le plus important.
GavinNB Bros events Vous presente une soiree de folie Plus sa pique plus ces bon Samdi le 6may aux Saxo Beach
Ahcâest comme ça, ah câest comme ça Ah câest comme ça, ah câest comme ça [Outro : Jul & Axele] Quand tu passes devant moi tu fais plus la bise, ah câest comme ça J'ai l'boucan tu fais des persos, ah câest comme ça Tâas voulu faire mal Ă mi corazon, ah câest comme ça Jâai faim d'Bandit XXX cross, ah câest comme ça
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Fallaitpas, fallait pas, la laisser tâpiquer Fallait pas, fallait pas, fallait pas tout donner Que ça ler-par, que ça ler-par, tout le monde la connaĂźt Tout lâmonde te connaĂźt Ils tâont tous abandonnĂ© Ils veulent plus dâtoi ici Laisse-les passer leur soirĂ©e Pourtant tâes belle câest ballot Tâas mis tes plus beaux talons
7zMiDg. Paroles de Les petits boudinsInterprĂ©tĂ©es par Dominique WalterDans mon agenda Quand j'en pique un Un petit boudin Je l'met sous mon bras Jusqu'au matin Ce petit boudin C'est bon pour c'que j'ai Ăa me fait du bien Les petits boudins C'est facile et ça N'engage Ă rien Les petits boudins Au dĂ©part c'est rien Qu'une petite gourde Un petit boudin Il suffit d'un rien Et ça devient Un petit boudin Ăa n'sait pas dire non C'est ça qu'j'aime bien Chez les p'tits boudins Ăa n'pose pas d'questions Ăa n'mange pas d'pain Les petits boudins Mais il n'y a pas dans mon calepin Que des p'tits boudins Il y a surtout toi, toi qui n'as rien D'un petit boudin T'as rien de commun Avec les petits boudins
alpha H artiste Herbert Pagani titre La bonne franquette Les paroles de la chanson La bonne franquette »Herbert Pagani {ParlĂ©}Milan, Londres, Amsterdam, rationnement dâessenceLes dames du macadam sâhibernent le dimancheEt pour les autoroutes câest lâaube du silenceMais dans ma vieille Europe couleur dâaustĂ©ritĂ©OĂč le steak se fait cher et la monnaie plus rareLes amoureux dĂ©couvrent leurs guitares,Leur femme, Leurs trottoirs, et leurs voisinsRichesses oubliĂ©es au jour de lâabondanceEt moi jâai rĂ©veillĂ© du lit de ma mĂ©moireLes noms de mes amis, les bruits de la conscienceCes annĂ©es de la rage, ces heures de lâamourQue je vous chante en rime et sans dĂ©cor autourRien dâautre que ces plages ou tout espoir commenceCes plages oubliĂ©es dans le dĂ©lire des sensLes plages de silence!{ChantĂ©}Allez! chĂ©rie! sors tous les verresLe vieux Chianti, les boites de biĂšreLa grande soupiĂšre et le salamiOn verra pas passer la nuitCe soir on fĂȘte lâanniversaireDe Marie-France et de Jean-PierreĂa fait trois ans quâils sont mariĂ©sChĂ©rie, passe-moi ton tablierY aura Françoise et puis MonetteY a mĂȘme des fleurs et un gĂąteauAlbert apporte les chandellesY aura Philippe Ă la sortie de lâopĂ©raQui viendra nous faire des photosLes voilĂ ! les voilĂ ! câest vous! quelle merveille!Par ici les manteaux, par lĂ les bouteillesLes amis, des amis, sont tous des amisPlus on est de fous, ah! ah! plus on ritUn pique nique en hiver sur une moquetteCâest la faim, câest la joie, la bonne franquetteEt ça fume et ça boit, ça chante et ça ritJe peux vivre sans pain mais pas sans amis!Y a du mousseux qui coule Ă flotsĂa tangue comme sur un bateauDans lâatmosphĂšre vaguement cosaquePhilippe recharge son KodakChĂ©rie, descends chez les voisinsVa leur offrir un verre de vinSâils nâont pas peur de la javaDis-leur quâils montent en pyjamaBravo! quel arbre de NoĂ«lY a des lumiĂšres plein le gĂąteauJean Pierre souffle les chandellesMaintenant Philippe laisse tomber la camĂ©raChante nous les Noces de FigaroLes voilĂ ! les voilĂ ! câest vous! quelle merveille!Par ici les manteaux, par lĂ les bouteillesLes voisins sont montĂ©s en chemise de nuitOn les applaudit, ce sont des amisUn pique nique en hiver sur une moquetteCâest la faim, câest la joie, la bonne franquetteEt ça fume et ça boit, ça chante et ça ritJe peux vivre sans pain mais pas sans amis...Il est trois heures aprĂšs minuitSalut Jacquot, salue JulieBises Ă Toni, bises Ă GermaineAllez Gilbert Ă la prochaineAu revoir, au revoir, câĂ©tait vraiment chouetteDe vous avoir tous ici Ă la bonne franquetteDites au fait, vendredi prochain ça vous dit?Je peux vivre sans pain mais pas sans amis...la la la la la la la la la........
Ils Ă©taient une soixantaine, le dimanche soir qui a suivi l'explosion, dans les locaux du syndicat Sud service public; essentiellement des syndicalistes et des membres du rĂ©seau antimondialisation. PassĂ© le week-end Ă nettoyer chez les copains, on s'est dit qu'on ne pouvait pas rester comme ça », se souvient Marcel Leroux, un ingĂ©nieur du centre d'Ă©tude de la navigation aĂ©rienne qui, ce soir-lĂ , a bien dĂ» revenir Ă des considĂ©rations plus terre Ă terre. Une question se pose alors. Faut-il rameuter les bonnes volontĂ©s pour aller aider sur le terrain? Ou faut-il faire pression sur les pouvoirs publics pour qu'une telle catastrophe ne se reproduise pas? Une majoritĂ© se dĂ©gage pour la deuxiĂšme solution. L'idĂ©e est de dire Ă un moment, il faut une rĂ©ponse collective sur la ville. On ne peut pas accepter qu'il n'y ait pas de rĂ©flexion de fond sur un site comme ça. » Deux jours aprĂšs, personnes reprennent en choeur un refrain dĂ©sormais cĂ©lĂšbre, Plus jamais ça ni ici ni ailleurs ». Ce qui devait ĂȘtre un simple rassemblement place du Capitole se transforme en longue manifestation jusqu'Ă la prĂ©fecture. Le collectif est en marche. Les commissions se mettent en place le jeudi. Un tee-shirt est imprimĂ© montrant une large croix rouge sur l'usine AZF. Et les slogans sont repris de plus belle le samedi par quelque personnes. LES LIBERTAIRES, LES ECOLOS ET LES ASSOCIATIFS Mais en fait, quelles sont vraiment les chevilles ouvriĂšres du collectif? Pour rĂ©sumer, disons qu'elles reprĂ©sentent trois courants. - Les toto », autrement dit les autonomes Ă tendance libertaire. Ils viennent du ClandĂ©, le squat de la rue de Queven, ou de Canal sud, une radio associative du quartier Saint-Michel. - Les Ă©colos, avec principalement des membres des Amis de la terre, mais aussi des reprĂ©sentants des Verts. - Et le courant militant traditionnel, avec des syndicalistes auxquels se sont joints les associations de quartiers de Bagatelle, La Faourette, la citĂ© du Parc, Lafourguette, la Reynerie, l'association Azur Ă Empalot, le collectif Croix-de-Pierre, l'association des sinistrĂ©s du 21 - qui est nĂ©e Ă Papus mais qui regroupe maintenant des victimes de tous les quartiers 1. Pour tous, les dĂ©bats de fond succĂšdent vite Ă la joyeuse pagaille des premiĂšres AG. Quelques bĂ©nĂ©voles rĂ©unis en commission font Ă©tat de leurs rĂ©flexions devant des militants remontĂ©s qui se pressent Ă chaque fois plus nombreux dans le local du syndicat Sud. Chacun donne alors son avis avant le vote. Car il est clair pour tous qu'Ă l'extĂ©rieur le collectif doit parler d'une seule voix. Personne ne s'exprime au nom du collectif s'il n'a pas l'aval du collectif », a encore rappelĂ© Dominique Gilbon, un reprĂ©sentant de la commission sĂ©curitĂ© environnement, lors de l'AG de mercredi dernier. Une organisation un peu lourde mais qui permet au collectif de se positionner comme un vĂ©ritable contre pouvoir » face aux autoritĂ©s qui ont une Ă©norme responsabilitĂ© dans la catastrophe ». BĂ©atrice 1 PrĂ©cisons qu'un collectif est en passe d'ĂȘtre créé dans le quartier Rangueil et qu'un autre se prĂ©pare au sein de l'hĂŽpital Marchant. Robert Venezia au tĂ©lĂ©phone Robert vient Ă peine de se rouler une cigarette que dĂ©jĂ le tĂ©lĂ©phone sonne. Depuis le 1er octobre, c'est lui qui tient la permanence du collectif Plus jamais ça dans les locaux de l'Union syndicale solidaire. Entre 150 et 200 appels par jour au c'est le pain quotidien de ce militant chevronnĂ© qui est nĂ© en colĂšre » et qui, lĂ , est encore plus en colĂšre ». Ce qui s'est passĂ© me conforte dans la bagarre que je peux mener depuis trĂšs trĂšs longtemps. Ce profit permanent qui ne tient pas compte de la vie des gens, c'est pas mon truc. » Et visiblement, ce n'est pas non plus le truc de ceux qui l'appellent. 40 % des appels concerne les procĂ©dures Ă suivre pour porter plainte contre totalFinaElf, indique ainsi Robert. DeuxiĂšme chose, ce sont des gens qui veulent adhĂ©rer au collectif. MĂȘme si on n'est pas encore une association, ils veulent participer d'une maniĂšre ou d'une autre. Certains pensent aussi qu'on rĂ©colte des frigos, des vĂȘtements; mais ce n'est pas le cas. Nous n'avons pas l'infrastructure pour recueillir tout ça. Je les renvoie sur les associations caritatives. Par contre, il arrive que je fasse marcher le rĂ©seau des proches, comme pour cette dame seule avec sa fille de 18 mois qui cherchait un logement. C'est un rĂ©flexe de syndicaliste que je dĂ©fends ainsi. Je n'ai pas envie d'avoir seulement une vision corporatiste de l'action syndicale. Je dĂ©fends aussi la solidaritĂ© avec la sociĂ©tĂ©. » Myriam Poux sur le terrain Educatrice spĂ©cialisĂ©e dans le quartier de La Faourette, Myriam Poux a vĂ©cu l'explosion du 21 septembre de l'intĂ©rieur. On Ă©tait en rĂ©union au centre mĂ©dico-social. On a d'abord amenĂ© nos blessĂ©s lĂ©gers Ă l'hĂŽpital. Ensuite, je suis allĂ©e voir les familles que je connaissais. On a essayĂ© d'organiser les aides, de faire venir les pompiers, et on a gĂ©rĂ© l'agressivitĂ© car les gens Ă©taient trĂšs en colĂšre. Le samedi aprĂšs-midi Ă Bordelongue, beaucoup n'avaient encore vu personne », se souvient avec Ă©motion Myriam. Alors bien sĂ»r elle a adhĂ©rĂ© au collectif. Parce qu'elle pense que l'union fait la force ». Parce qu'elle a pas mal d'amis sinistrĂ©s » et qu'elle est elle-mĂȘme sinistrĂ©e dans son appartement des ArĂšnes. Parce qu'elle a Ă©tĂ© choquĂ©e ». Parce qu'elle a eu peur ». Parce que la dĂ©tresse est trĂšs trĂšs grande dans les quartiers. » Pourtant, Myriam fait partie de ces membres du collectif qu'on ne voit pas beaucoup dans les rĂ©unions. Vous comprenez, avec mon travail je baigne toute la journĂ©e lĂ dedans. Moi, j'avais besoin d'ĂȘtre sur le terrain et d'aider pour exorciser la peur. Alors, je suis allĂ©e Ă la manif du mardi qui a suivi l'explosion. Mais samedi dernier, j'ai prĂ©fĂ©rĂ© faire un breack. J'avais besoin de me reposer. » Isabelle Ricard Ă la commission logement Elle a l'air un peu timide assise comme ça sur sa chaise, dos au grand tableau blanc du local du syndicat Sud service public. Mais cette femme de 36 ans, mĂšre de trois enfants, a un sacrĂ© caractĂšre. Depuis qu'elle a fondĂ© l'association Droit au logement, Ă Toulouse en 1993, Isabelle Ricard est passĂ©e maĂźtre dans l'art d'animer les dĂ©bats. Alors, elle jongle avec les intervenants, donnant la parole Ă Jean-Pierre, Dominique, Pascal, Annick... Le tutoiement est de rigueur. Normal, elle connaĂźt dĂ©jĂ presque tout le monde au collectif. Une atmosphĂšre forcĂ©ment studieuse qui finit par forger des rĂ©solutions communes. DĂ©jĂ avant l'explosion, il y avait un gros problĂšme de logement sur la ville, relĂšve Isabelle qui s'est spontanĂ©ment proposĂ©e pour la commission logement. Cette catastrophe est donc un vĂ©ritable dĂ©sastre de ce point de vue lĂ . On va demander l'application de la loi de rĂ©quisition de 1945. En ce moment, on travaille sur des pistes juridiques pour contraindre l'Ă©tat Ă appliquer cette loi qui fait appel Ă la notion d'urgence absolue. On dĂ©montrera qu'il y a des lieux vacants mĂȘme si la municipalitĂ© ne les a pas dĂ©nombrĂ©s. Mais de toutes façons, au collectif il y a unanimitĂ© sur la possibilitĂ© de rĂ©quisitionner nous-mĂȘmes si l'Etat ou la mairie ne le font pas. » AgnĂšs Casero, commission juridique Les sinistrĂ©s peuvent compter sur les quatre avocates du collectif pour que justice soit faite 1. Parmi elles, AgnĂšs Casero, 46 ans. A Toulouse cette avocate engagĂ©e depuis prĂšs de 20 ans dans le mouvement associatif, a tout naturellement rejoint le collectif depuis le 21 septembre, elle est saisie par le spectacle d'une ville coupĂ©e en deux. Celle qui souffre. Et celle qui semble ignorer la premiĂšre. La catastrophe a souvent touchĂ© les plus pauvres. Toutes les plaintes que j'entends sont des plaintes au sens premier. Des plaintes qui viennent de loin. J'entends chaque fois un cri primal. Avec trois autres avocates, on met en commun notre savoir pour que la ville reprenne tous les dossiers l'urbanisme, la sĂ©curitĂ©, la concentration des plus pauvres, l'absence de masques Ă oxygĂšne, la difficultĂ© pour les locataires de l'Opac Ă faire rĂ©aliser au plus vite les travaux. AgnĂšs Casero est persuadĂ©e que le collectif doit ĂȘtre un interlocuteur au niveau des aspects techniques, judiciaires et humains. ». ______ 1. Stella Bisseuil, AgnĂšs Casero, Claire Priollaud, Annie Cohen-Tapia. Gilles Da RĂ© Ă la commission action information Gilles Da RĂ© n'a pas attendu 50 ans pour faire marcher sa fibre militante. Membre du syndicat Sud Ă France Telecom, on l'a aussi vu sur le terrain aux cĂŽtĂ©s des copains » d'Agir ensemble contre le chĂŽmage ou d'Attac. Alors, deux jours aprĂšs la catastrophe, c'est tout naturellement qu'il a participĂ© Ă la premiĂšre rĂ©union qui a dĂ©cidĂ© de la manifestation du mardi 25 septembre. Sa mission avec les membres de la commission action information? Faire pression auprĂšs des pouvoirs publics qui ont eu une vraie difficultĂ© Ă avoir une cohĂ©rence dans l'intervention le 21 septembre ». Ils se sont trouvĂ©s devant un vide juridique. L'Ă©tat de catastrophe naturelle dĂ©clenche une sĂ©rie de dĂ©cisions, l'Ă©tat de guerre aussi. Mais lĂ , rien n'Ă©tait prĂ©vu. Et de fait ils ont Ă©tĂ© complĂštement dĂ©pourvus. Ce qu'on veut maintenant, c'est que quand il y a un problĂšme on puisse ĂȘtre reçu immĂ©diatement Ă la prĂ©fecture. Ce n'est pas le cas actuellement. Le prĂ©fet nous tient le bec dans l'eau. Or, dĂšs le moment oĂč il y a une opacitĂ© au niveau de l'information du public, ça laisse la place Ă toutes les rumeurs; on le voit bien. La stratĂ©gie va donc consister Ă trouver un mode d'action qui nous permette d'avoir des rĂ©ponses claires. » Marcel Leroux, porte-parole du collectif Bien qu'habitant loin du pĂ©rimĂštre d'habitations les plus touchĂ©es par la catastrophe, Marcel Leroux, s'est tout de suite senti concernĂ© par ce drame. Son seul but dĂšs le vendredi 21 septembre a Ă©tĂ© de se rendre utile. Se rendre utile est une vieille habitude pour cet ingĂ©nieur de l'aviation civile, militant Ă Sud. AprĂšs avoir retroussĂ© ses manches pour aider ses copains touchĂ©s par l'explosion, il a fait partie de ceux qui ont eu l'idĂ©e de lancer le collectif. Le dimanche soir on Ă©tait dĂ©jĂ une cinquantaine ». Le syndicat Sud situĂ©, impasse des ArĂšnes, ouvre presque tous les soirs ses locaux au collectif. Les personnes qui ont participĂ© le mardi suivant la catastrophe Ă la premiĂšre manif, nous ont fait chaud au coeur. » Les premiers pas encourageants du collectif suivis de la longue marche suivie par prĂšs de personnes samedi dernier, ne font pas perdre de vue Ă Marcel Leroux que tout reste encore Ă faire Il faut s'organiser. Notre travail sera trĂšs trĂšs long ». FrĂ©dĂ©ric Arrou Ă la commission quartiers » On s'est rencontrĂ© dans la rue le lendemain de l'explosion. Isabelle Richard est venue vers moi; on ne se connaissait pas. J'ai pris un gros feutre dans mon labo photo qui Ă©tait dĂ©moli. On a Ă©crit l'annonce de la rĂ©union, le soir, devant la piscine des Merlettes. Le bureau de tabac nous a fait les photocop gratuitement. On les a placardĂ©s un peu partout Ă Papus. Et c'est comme ça que le soir on s'est retrouvĂ© Ă 500 ou 600. » Un acte citoyen qui a propulsĂ© un peu malgrĂ© lui FrĂ©dĂ©ric Arrou sur le devant de la scĂšne. Car depuis quelque temps dĂ©jĂ , sa maison est devenue le siĂšge de l'Association des sinistrĂ©s du 21 », au 67 allĂ©es de Guyenne. Mais le clin d'oeil au film d'Henri-Georges Clouzot ne fait pas rire ce grand cinĂ©phile. Vous savez, on est sans illusion sur les personnes qu'on a en face, des personnes qui n'ont pas de temps pour les sentiments, relĂšve ce pĂšre de famille. On sait qu'ils sont armĂ©s, Ă©quipĂ©s, procĂ©duriers, et reconnaĂźtre leurs torts n'est pas leur rĂ©flexe. » Alors, FrĂ©dĂ©ric et ses amis ne se contentent pas d'accueillir les sinistrĂ©s. Ils collectent aussi les plaintes. 623 ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au procureur vendredi dernier par l'association. Et ce n'est pas fini, prĂ©vient FrĂ©dĂ©ric. Les assurances ne comptent pas la vĂ©tustĂ© et il faut que les gens soient totalement indemnisĂ©s. » Le tĂ©lĂ©phone de l'association Jean-Pierre Bataille de la commission sĂ©curitĂ©- environnement Depuis l'explosion, j'ai une colĂšre qui ne m'a pas quittĂ© ». Jean-Pierre Bataille, professeur de gĂ©nie Ă©lectrique au lycĂ©e DĂ©odat-de-SĂ©verac n'a pas perdu de temps pour l'exprimer sa colĂšre. Le souvenir de l'enquĂȘte publique lancĂ©e pour l'extension de la SNPE en 97 et les joutes oratoires pleines de morgue et de sentiment de puissance de la part de la direction, la prĂ©fecture et la mairie me sont revenues en pleine figure. Pour moi qui Ă©tais au courant des problĂšmes liĂ©s au phosgĂšne, j'ai imaginĂ© la catastrophe Ă cĂŽtĂ© de laquelle on Ă©tait passĂ©s. Quand j'ai vu les gosses courir dans tous les sens, quand j'ai vu DĂ©odat dĂ©truit, j'ai voulu faire quelque chose pour que ça s'arrĂȘte. » EngagĂ© dans le collectif de DĂ©odat, Jean-Pierre Bataille reprĂ©sente foyers. Au sein du collectif plus jamais ça », il est membre de la commission sĂ©curitĂ© environnement. Je ferai tout pour que ça s'arrĂȘte. La donne doit changer avec la prise de responsabilitĂ©s des citoyens ». Les critiques et les revendications En premier lieu, le collectif Plus jamais ça ni ici ni ailleurs » demande la fermeture du pĂŽle chimique sud de Toulouse, l'Ă©limination des stocks et le paiement des salariĂ©s du site chimique. Mais s'il ne faut pas se couper des salariĂ©s », le collectif entend nĂ©anmoins mettre en Ă©vidence la complaisance des autoritĂ©s vis Ă vis de la sĂ©curitĂ© en interne Ă l'Onia et vis-Ă -vis de la gestion de l'urbanisme ». La carence dans l'organisation des secours est Ă©galement dĂ©noncĂ©e, tout comme l'incapacitĂ© des autoritĂ©s Ă anticiper sur la catastrophe. Qu'est-ce qu'on fait s'il y a une nouvelle explosion? Quinze jours aprĂšs, on ne le sait toujours pas. Il y a une opacitĂ© totale. » Le collectif entend donc mettre les autoritĂ©s devant ses responsabilitĂ©s » tout en soulignant qu'il ne faut pas crĂ©er de vent de panique dans la population ». Allusion faite au dĂ©mĂ©nagement en cours des produits chimiques d'AZF, un dĂ©mĂ©nagement soi-disant sans danger, mais comment leur faire confiance avec le phosgĂšne tout proche ». Il est donc demandĂ© un contrĂŽle indĂ©pendant du site par le collectif » et l'engagement Ă©crit des responsables de structures accueillant du public Ă©coles, hĂŽpitaux... que la sĂ©curitĂ© des personnes est assurĂ©e dans leur Ă©tablissement ». Plus gĂ©nĂ©ralement, c'est un souci de transparence que le collectif vĂ©hicule. Mais il n'oublie pas les sinistrĂ©s faisant de l'application de la loi de rĂ©quisition de 1945 au profit des sinistrĂ©s une de ses revendications fortes. Et que les pouvoirs publics ne comptent pas sur la fatigue des militants. Nous prĂ©parons des actions spectaculaires dans les prochains jours et les semaines Ă venir », prĂ©vient Marcel Leroux, un des membres du collectif. B. Vous pouvez joindre le collectif au Plus jamais ça Pas rassurant » Dans La DĂ©pĂȘche du Midi » d'hier, le collectif Plus jamais ça, ni ici, ni ailleurs » avait annoncĂ© son intention d'interpeller le prĂ©fet et de lui remettre une motion demandant que soient stoppĂ©es toutes mesures de manipulation ou de transports de matiĂšres dangereuses tant que le phosgĂšne n'est pas neutralisĂ© ». Devant la prĂ©fecture, des barriĂšres de sĂ©curitĂ© attendaient la vingtaine de militants prĂ©sents. Avec l'assentiment du prĂ©fet, trois membres de la dĂ©lĂ©gation ont pu participer Ă la confĂ©rence de presse. Et poser toutes les questions qu'ils souhaitaient sur la sĂ©curitĂ© du site chimique. S'ils sont satisfaits de la volontĂ© de transparence du prĂ©fet et du directeur de la Drire, les responsables du collectif restent inquiets On n'est pas rassurĂ©s. Il n'y a aucune mesure nouvelle de prise. Tout est fait par rapport au produit, pas par rapport Ă la population, qui est en sursis. Les risques restent intenses dans les quinze jours qui viennent. Le prĂ©fet parle beaucoup au futur ». Pique-nique au Parc des biscottes dimanche La commission inter-quartiers du collectif Plus jamais ça », donne deux rendez-vous importants Ă tous ceux qui le souhaitent. Le premier est fixĂ© au dimanche 7 octobre, dans le Parc des biscottes » dans le quartier Fontaine- Lestang. Il s'agit d'un pique-nique oĂč chacun apportera son repas, ses parasols, ses chaises, sa couverture, sa guitare et sa bonne humeur. Heure du rendez-vous 11 heures. Le deuxiĂšme rendez-vous aura lieu lundi matin au Capitole oĂč se dĂ©roulera un conseil municipal exceptionnel. La commission inter-quartiers du collectif Plus jamais ça », remettra Ă l'ensemble du conseil municipal un texte dans lequel elle attire l'attention de la municipalitĂ© sur la fermeture prĂ©maturĂ©e des cellules de soutien dans certains quartiers. » Leur suppression risque de provoquer un sentiment d'abandon ainsi qu'une forte rĂ©activitĂ©. La commission juge indispensable que la mairie de Toulouse s'engage dans la durĂ©e en maintenant actives ces cellules. » Pour tout renseignement sur les prochaines rĂ©unions de la commission inter-quartiers
plus ça pique plus c est bon parole