☀️ Parole Dans Les Yeux De Ma Mère
Lesyeux de ma mère, les yeux de ma mie La voix de ma mère, la voix de ma mie Les mains de ma mère, les mains de ma mie Sont pour moi plus que la vie Oui, mais à force de chercher
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Dansles yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Ma mère elle m'écoute toujours Quand je suis dans la merde Elle sait quand je suis con et faible Et quand je suis bourré comme une baleine C'est elle qui sait que mes pieds puent C'est elle qui sait comment j'suis nu Mais quand je suis malade Elle est la reine
2gIf. Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Artiste Arno Arnold Hintjens Traductions anglais français français Les yeux de ma mère ✕ Ma mère elle a quelque chose Quelque chose dangereuse Quelque chose d'une allumeuse Quelque chose d'une emmerdeuseElle a des yeux qui tuent Mais j'aime ses mains sur mon corps J'aime l'odeur au-dessous de ses bras Oui je suis comme çaDans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L'amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumièreMa mère elle m'écoute toujours Quand je suis dans la merde Elle sait quand je suis con et faible Et quand je suis bourré comme une baleine C'est elle qui sait que mes pieds puent C'est elle qui sait comment j'suis nu Mais quand je suis malade Elle est la reine du suppositoireDans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L'amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumièreMa mère a quelque chose Quelque chose dangereuse Quelque chose d'une allumeuse Quelque chose d'une emmerdeuseDans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère. ✕ Droits d’auteur Writers Arno Hintjens, Adriano Cominotto, Piet JorensLyrics powered by by Ajouter une nouvelle traduction Ajouter une nouvelle demande Traductions de Les yeux de ma mère » Music Tales Read about music throughout history
Ma mère elle a quelque choseQuelque chose dangereuseQuelque chose d'une allumeuseQuelque chose d'une emmerdeuseElle a des yeux qui tuentMais j'aime ses mains sur mon corpsJ'aime l'odeur au-dessous de ses brasOui je suis comme çaDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreL'amour je trouve ça toujoursDans les yeux de ma mèreDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreMa mère elle m'écoute toujoursQuand je suis dans la merdeElle sait quand je suis con et faibleEt quand je suis bourré comme une baleineC'est elle qui sait que mes pieds puentC'est elle qui sait comment j'suis nuMais quand je suis maladeElle est la reine du suppositoireDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreL'amour je trouve ça toujoursDans les yeux de ma mèreDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreMa mère a quelque choseQuelque chose dangereuseQuelque chose d'une allumeuseQuelque chose d'une emmerdeuseDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreDans les yeux de ma mèreIl y a toujours une lumièreDans les yeux de ma mèreHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you don’t understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum
"Qu'est-ce qu'on fait quand le bateau coule? Dites-moi, parce que moi je ne sais pas, et il coule!" L'EHPAD de la Ville de Paris Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes où vivait ma mère est à la dérive. Fluctuat nec mergitur? "Qu'est-ce qu'on fait quand le bateau coule? Dites-moi, parce que moi je ne sais pas, et il coule!" L'EHPAD de la Ville de Paris Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes où vivait ma mère est à la dérive. Je pense au Concordia, à ses passagers affolés sur le pont tandis que le capitaine s'éloigne dans le canot de sauvetage. Toutes proportions gardées. Je pense à ma mère fermant les yeux sous la caresse du soleil après m'avoir répondu "Ça va.... A part ça, ici, c'est l'enfer". Toutes proportions gardées. Que faire sinon alerter les autorités compétentes? Le Défenseur des droits, l'Agence régionale pour la santé, le Centre d'action sociale, la Mairie de Paris, le Ministère de la santé... la famille, les amis, les collègues... témoigner, tweeter, bloguer... Que faire quand la nouvelle Direction hérite, dit-on, d'un trou de euros 5 millions pour l'ensemble des 15 EHPAD qu'il s'agit de résorber? Quand une pétition pour alerter sur le manque de personnel médical et soignant se perd dans les couloirs ou sous une pile de dossiers? Quand le personnel en vient à faire grève pour manque d'effectifs? Le vernis craque de toutes parts, les détails sordides sautent aux yeux des habitués qui n'ont pas renoncé à accompagner leur parent, jour après jour, heure après heure, dans cette fin de vie qu'ils n'ont pas voulue pour eux, que personne ne voudrait pour soi. Je repense à ce médecin référent qui s'obstinait à garder la main sur sa patiente jusqu'à l'absurde, jusqu'à proposer une énième prise de sang alors que la malheureuse errait déjà à demi dans un entre-temps inconnu des bons vivants? Je repense à ce dîner lorsque, gavée d'un bol de potage et d'un yaourt dans les dix minutes réglementaires, la mixture blanche et verte dans sa bouche qui n'avait pas le temps de se refermer avait fini par l'étouffer et provoquer une quinte de toux impressionnante soulignée par le sourire perfide de l'aide-soignante... Mais quoi, vous pouvez avaler un repas en dix minutes, vous? Je repense aussi à cette aide-soignante pleine d'humanité qui, au risque d'être mise au ban par ses collègues, m'avait permis de l'assister, d'apprendre quelques bons gestes, comme placer les bras sous les genoux pliés pour ne pas lui démantibuler les épaules en la remontant sur ses oreillers. Ma mère disait "Bon. Elles font ce qu'elles ont à faire avec les vieux, c'est tout". Depuis longtemps elle quittait son corps et les humiliations qui y étaient attachées pendant le "change" car, oui, on vous inflige le port de couches même si vous n'êtes pas incontinent, parce qu'il n'y a pas de personnel pour vous accompagner aux toilettes, alors tant pis pour la souffrance d'avoir à s'obliger d'uriner sur soi quand votre bonne éducation vous l'interdit, tant pis si les "changes" sont passés de trois à deux par jour, tant pis si vous devez supporter l'odeur de vos excréments et la grimace de l'intérimaire qui vous change. C'en est fini aujourd'hui pour elle de toutes ces misères, elle a largué les amarres, en douceur grâce à un médecin qui a eu un diagnostic pertinent et une écoute attentive. Mais je pense à ceux qui continuent de subir le joug des prescripteurs de neuroleptiques à outrance, les grands ordonnateurs des chutes à répétition, des coquards mystérieux, des hématomes à longueur de bras et de jambes pour qui tout va bien jusqu'au moment de l'envoi aux urgences. Pour son départ, pas de répit. L'aide-soignante du jour, stupide jusqu'au bout, n'a même pas cherché dans l'armoire les vêtements préparés et clairement signalés pour qu'elle fasse l'éternel voyage dans une tenue mieux que décente. Et l'équipe venue chercher son corps, dans sa rudesse habituelle, n'a même pas eu la délicatesse de se retirer le temps d'une ultime intimité. Pressés. Pressés de refaire tandem avec la collègue abandonnée à sa charge de travail? Précédé par une aide-soignante qui ouvrait la voie vers l'ascenseur avec des gestes d'indien lancé sur un jeu de pistes, pour escamoter le brancard à la vue des résidents, le corps de ma mère enveloppé dans un drap blanc a disparu soudain à l'angle du couloir. Le personnel soignant est en première ligne sur le terrain pour accompagner la vie quotidienne des personnes âgées. Non seulement, pour la plupart, il n'est pas apte à prendre soin de personnes adultes en difficulté, mais il n'a pas d'empathie, pas de bon sens, il est usé par la fatigue, il travaille dans l'urgence au risque de se blesser comme en témoignent les minerves au cou, les corsets sur les lombaires, les boiteries... Comment assumer l'accompagnement de 28 personnes âgées, dont beaucoup en lourde dépendance, notamment dans les Unités de vie protégée, avec deux personnes seulement? Que reste-t-il quand on est dépouillé de tout, de sa vie, de ses habitudes, de ses plaisirs, de sa liberté? Sinon l'attente d'un sourire, d'un "bonjour !", un regard franc et direct, un encouragement, un compliment, une jolie coiffure, des ongles nets, un vêtement bien choisi, bien rangé dans l'armoire, correctement plié sur l'étagère, une occupation... "Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour ne pas m'ennuyer?", demandait ma mère, alors que sa vue baissait et qu'elle ne pouvait plus lire. Il faut pour accomplir tous ces actes de la vie quotidienne un minimum de personnes en chair et en os, en tête et en cœur et non pas un quota ni un pourcentage de titulaire, remplaçant, stagiaire plus ou moins bien formé, interchangeable sans discernement, trop jeune pour comprendre le vécu et le ressenti d'une personne âgée, trop endurci pour savoir réagir au traumatisme qu'est l'entrée dans une Unité pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Les aides-soignants sont laissés à l'abandon, le service est leur territoire, ils y appliquent leurs propres lois. Ils se débrouillent pour accomplir leur tâche pour l'essentiel et tant pis pour le reste. Les familles qui s'impliquent, les soulagent d'une partie de leur travail, ne sont pas à leurs yeux des alliées naturelles mais des empêcheuses de cacher en rond. Le personnel craint les critiques, les résidents ont peur de la maltraitance, les familles rebelles sont minées par les confrontations. Madame la Maire de Paris, Madame la Ministre de la santé, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés qui parlez en notre nom au sein de l'Assemblée nationale, n'avez-vous pas un père, une mère, à qui vous voulez épargner cette misère? Le "Modern Express" menaçait de s'échouer sur la côte landaise. Une opération de remorquage a été tentée. Allez-vous laisser la Direction des établissements et quelques personnes dévouées écoper jusqu'à épuisement ou bien allez- vous entendre enfin toute cette souffrance devenue presque muette, celle des abandonnés, des laissés pour compte? Les vieux, les vieillards, tous ceux qui les accompagnent, doivent-ils supporter le coût des restrictions budgétaires au-delà du "raisonnable"? Nec mergitur ? En êtes-vous sûr ?
parole dans les yeux de ma mère