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maintiende la marche chez la personne âgée Charlotte Bouny To cite this version: Charlotte Bouny. Faire un bout de chemin ensemble: les enjeux du maintien de la marche chez la personne âgée. Psychologie. 2019. �dumas-02178003� Collège sciences de la santé Institut de formation en Psychomotricité Mémoi e en vue de l’obtention du diplôme d’État De
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aghrQ. AVERTISSEMENT Le texte présenté ici est augmenté d’un post scriptum. Je recommande au lecteur de lire ce dernier très attentivement. INTRODUCTION Tous les gériatres sont tous les jours confrontés au problème de la protection judiciaire des personnes âgées. De plus en plus souvent cette protection est rendue nécessaire par les situations de démence. Il faut parfois protéger la personne d’un entourage mal intentionné ou peu attentif aux exigences de la droiture ; il faut plus souvent gérer ses biens à sa place ; mais la situation la plus courante et la plus dramatique est celle de toutes ces vieilles personnes qui ne sont plus en état de vivre chez elles, qu’il faut institutionnaliser, et qui s’y refusent. Rien ne nous autorise à prendre une telle décision qui attente gravement aux droits de la personne, et la seule solution est de solliciter une décision de justice. Dans une telle situation, ce dont nous avons besoin c’est donc clairement d’une mesure de protection de la personne. Un problème de plus en plus important Cette question de la tutelle prend une importance quantitative croissante sous l’influence de deux données au moins 1° Il y a d’abord l’augmentation du nombre de mises sous tutelle cette augmentation est assez largement reconnue, au point que certains parlementaires s’en sont inquiétés Il n’est pas besoin d’une grande lucidité pour voir se profiler derrière cette inquiétude le désir de limiter le coût de ces mises sous tutelle. On peut se demander quel est le sens de cette tendance ; et a priori on est tenté de retenir trois ordres d’explications Il se peut que le nombre de situations nécessitant une mise sous tutelle ait augmenté. C’est notamment ce qui se produit avec la démence. Il se peut que sans avoir augmenté en nombre ces situations soient mieux reconnues. Mais il se peut aussi que l’augmentation du nombre de mises sous tutelle ne fasse que refléter la tendance sécuritaire, normalisatrice, de notre civilisation. Il n’est pas indifférent de rappeler que le signalement des situations appelant une mesure de tutelle constitue pour les professionnels une obligation dont la méconnaissance peut leur être reprochée. 2° Mais le problème de la tutelle vient aussi interférer avec celui du consentement éclairé, de l’information du patient et de ses droits. C’est là une situation nouvelle, qui vient modifier complètement la pratique de la tutelle. Pendant très longtemps la tutelle ne s’est guère exercée que sur les biens et on ne faisait que se demander ce qu’il en était d’une éventuelle tutelle aux personnes ; ce sont les textes récents qui aboutissent à infléchir les tendances, et on peut dire que la tutelle est désormais une tutelle aux personnes. Des textes hésitants Cela ne s’est pas fait sans mal, comme en témoigne par exemple la loi du 4 mars 2002, qui précise en son article 11 Les droits des mineurs ou des majeurs sous tutelle mentionnés au présent article sont exercés, selon les cas, par les titulaires de l’autorité parentale ou par le tuteur. Ceux-ci reçoivent l’information prévue par le présent article, sous réserve des dispositions de l’article L. 1111-5. ... Et les choses vont plus loin Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance ..., et qui sera consultée au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin .... Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas lorsqu’une mesure de tutelle est ordonnée .... Tout est donc clair, et pour la loi du 4 mars 2002 la tutelle est une tutelle aux personnes ; simplement, ce serait plus clair si cette même loi ne portait pas d’étranges anomalies. Elle vise par exemple à préciser ce qui arrive au majeur sous tutelle, mais aussi au mineur. Du coup elle ne peut pas éluder le fait que certaines difficultés, notamment la contraception et l’avortement, sont l’apanage du mineur, ce qui fait qu’on trouve Par dérogation à l’article 371-2 du code civil, le médecin peut se dispenser d’obtenir le consentement du ou des titulaires de l’autorité parentale sur les décisions médicales à prendre lorsque le traitement ou l’intervention s’impose pour sauvegarder la santé d’une personne mineure, dans le cas où cette dernière s’oppose expressément à la consultation du ou des titulaires de l’autorité parentale afin de garder le secret sur son état de santé. Outre que, tel quel, ce passage donne à l’enfant le droit à un secret vis-à -vis de ses parents dont on peine à se représenter comment il pourrait être mis en œuvre, il suit de ce texte que le mineur jouit d’un droit qui n’est pas accordé au majeur sous tutelle. On ne saisit pas comment on pourrait le justifier. Ou encore, on lit Dans le cas où le refus d’un traitement par la personne titulaire de l’autorité parentale ou par le tuteur risque d’entraîner des conséquences graves pour la santé du mineur ou du majeur sous tutelle, le médecin délivre les soins indispensables. Cela signifie que le médecin peut passer outre l’avis du tuteur, qui n’a plus dès lors qu’un droit à l’information. Il aurait été plus prudent de préciser la procédure à suivre en cas de désaccord. Mais il est vrai que le texte de la loi pèche par une certaine naïveté Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. On se demande qui et comment définira les limites de ce tout » qu’il s’agit de mettre en œuvre. Mais laissons cela le but ici n’est pas d’étudier la loi sur les droits des malades ; on n’en parle que pour illustrer ce qui se passe lorsqu’on se figure régler un problème en se contentant d’emplâtres au lieu de procéder à une réflexion sur le fond. Ainsi le flou naissait des textes eux-mêmes, et notamment des circonstances historiques de leur production. Ce flou est il supprimé par la nouvelle loi ? On est tenté de le croire ; reste à savoir comment sur le long terme elle sera appliquée. LA LOI DU 5 MARS 2007 La nouvelle loi sur la protection des personnes vulnérables apporte des innovations importantes, même si sur l’architecture générale elle reprend assez largement l’ancien texte. Nous allons nous borner à relever les données les plus intéressantes. Les mesures de tutelle font partie du Code Civil. C’est donc à une modification de certains articles que la loi s’est livrée. Les références sont celles des articles du Code Civil. La place de la famille Art. 428. - La mesure de protection ne peut être ordonnée par le juge qu’en cas de nécessité et lorsqu’il ne peut être suffisamment pourvu aux intérêts de la personne par l’application des règles du droit commun de la représentation, de celles relatives aux droits et devoirs respectifs des époux et des règles des régimes matrimoniaux, en particulier celles prévues aux articles 217, 219, 1426 et 1429, par une autre mesure de protection judiciaire moins contraignante ou par le mandat de protection future conclu par l’intéressé. On sait que Les époux se doivent mutuellement assistance. article 212 du Code Civil. Ce devoir d’assistance implique probablement le droit et le devoir pour le conjoint d’un sujet dément de prendre certaines dispositions à son endroit. Comment va se passer le partage entre les décisions que le conjoint peut légitimement prendre et celles qui constitueraient un abus ? C’est à voir, et c’est l’un des points sur lesquels la pratique des juges sera intéressante à observer. En tout cas il est important de noter que l’esprit du nouveau régime de tutelle semble d’impliquer l’entourage du mieux possible. C’est en ce sens qu’il faut sans doute lire Art. 399. -Le juge des tutelles désigne les membres du conseil de famille pour la durée de la tutelle. Le conseil de famille est une instance qui n’est pas nouvelle, mais il semble que la loi lui donne un rôle important ; en particulier sa constitution semble systématique. Cela signifie que l’exercice de la tutelle ne se passe plus, comme on le constatait souvent, entre le tuteur et le juge, et que la famille est impliquée de manière forte. Elle l’était déjà , à telle enseigne que dans l’ancienne loi il était prévu que lors de la prise de la mesure le juge recherche d’abord dans la famille si une personne était en mesure d’exercer la tutelle et que celle-ci, si elle était désignée, ne pouvait pas se dérober c’est le même type d’obligation que pour le juré d’assises ; ce n’est qu’à défaut qu’un tuteur extérieur pouvait être désigné. Et la nouvelle loi précise même La tutelle est un devoir des familles et de la collectivité publique. Champ de la protection Art. 425. -S’il n’en est disposé autrement, la mesure est destinée à la protection tant de la personne que des intérêts patrimoniaux de celle-ci. Elle peut toutefois être limitée expressément à l’une de ces deux missions. Voilà qui est important non seulement cela clarifie enfin la question de la tutelle à la personne, mais encore il est désormais possible de proposer une mesure dissociée ; théoriquement cela permettrait par exemple de résoudre le problème du domicile de la personne âgée sans pour autant la priver de la possibilité de gérer se biens. C’est ce que précise notamment l’article suivant Art. 426. - Le logement de la personne protégée et les meubles dont il est garni, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire, sont conservés à la disposition de celle-ci aussi longtemps qu’il est possible. Voilà qui assurément n’engage à rien ; d’un autre côté on voit bien que l’une des problématiques visées par le texte est bien celle du lieu de résidence de la personne à protéger. On note aussi Art 427. - Dans tous les cas, les souvenirs, les objets à caractère personnel, ceux indispensables aux personnes handicapées ou destinés aux soins des personnes malades sont gardés à la disposition de l’intéressé, le cas échéant par les soins de l’établissement dans lequel celui-ci est hébergé. Qui peut demander une tutelle ? Art. 430. - La demande d’ouverture de la mesure peut être présentée au juge par la personne qu’il y a lieu de protéger ou, selon le cas, par son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin, à moins que la vie commune ait cessé entre eux, ou par un parent ou un allié, une personne entretenant avec le majeur des liens étroits et stables, ou la personne qui exerce à son égard une mesure de protection juridique. Elle peut être également présentée par le procureur de la République soit d’office, soit à la demande d’un tiers. Ici les choses ne changent guère par rapport à l’ancienne loi ; en particulier les professionnels de santé ne peuvent demander une mesure de tutelle. Ce qu’ils peuvent faire c’est signaler une situation au Procureur de la République. Les trois mesures Art. 433. - Le juge peut placer sous sauvegarde de justice la personne qui, pour l’une des causes prévues à l’article 425, a besoin d’une protection juridique temporaire ou d’être représentée pour l’accomplissement de certains actes déterminés. Cette mesure peut aussi être prononcée par le juge, saisi d’une procédure de curatelle ou de tutelle, pour la durée de l’instance. Art. 435. - La personne placée sous sauvegarde de justice conserve l’exercice de ses droits. Toutefois, elle ne peut, à peine de nullité, faire un acte pour lequel un mandataire spécial a été désigné en application de l’article 437. Les actes qu’elle a passés et les engagements qu’elle a contractés pendant la durée de la mesure peuvent être rescindés pour simple lésion ou réduits en cas d’excès alors même qu’ils pourraient être annulés en vertu de l’article 414-1. Les tribunaux prennent notamment en considération l’utilité ou l’inutilité de l’opération, l’importance ou la consistance du patrimoine de la personne protégée et la bonne ou mauvaise foi de ceux avec qui elle a contracté. L’intérêt de la mesure de sauvegarde est sa rapidité et sa simplicité. Elle permet de limiter considérablement les dégâts qui pourraient résulter d’acte inconsidérés de la part du patient. Ceux qui ont qualité pour demander l’ouverture d’une curatelle ou d’une tutelle sont tenus d’accomplir les actes conservatoires indispensables à la préservation du patrimoine de la personne protégée dès lors qu’ils ont connaissance tant de leur urgence que de l’ouverture de la mesure de sauvegarde. Les mêmes dispositions sont applicables à la personne ou à l’établissement qui héberge la personne placée sous sauvegarde. Mais la contrepartie est qu’ils doivent veiller... Art. 437. - Le juge peut désigner un mandataire spécial, dans les conditions et selon les modalités prévues aux articles 445 et 448 à 451, à l’effet d’accomplir un ou plusieurs actes déterminés, même de disposition, rendus nécessaires par la gestion du patrimoine de la personne protégée. Cette disposition permet par exemple de faire fonctionner une mesure de sauvegarde dans le cas d’un patient trop isolé. Art. 440. - La personne qui, sans être hors d’état d’agir elle-même, a besoin, pour l’une des causes prévues à l’article 425, d’être assistée ou contrôlée d’une manière continue dans les actes importants de la vie civile peut être placée en curatelle. La curatelle n’est prononcée que s’il est établi que la sauvegarde de justice ne peut assurer une protection suffisante. La personne qui, pour l’une des causes prévues à l’article 425, doit être représentée d’une manière continue dans les actes de la vie civile, peut être placée en tutelle. La tutelle n’est prononcée que s’il est établi que ni la sauvegarde de justice, ni la curatelle ne peuvent assurer une protection suffisante. Ceci ne change guère. Les droits de la personne protégée Art. 457-1. - La personne protégée reçoit de la personne chargée de sa protection, selon des modalités adaptées à son état et sans préjudice des informations que les tiers sont tenus de lui dispenser en vertu de la loi, toutes informations sur sa situation personnelle, les actes concernés, leur utilité, leur degré d’urgence, leurs effets et les conséquences d’un refus de sa part. Art. 458. - Sous réserve des dispositions particulières prévues par la loi, l’accomplissement des actes dont la nature implique un consentement strictement personnel ne peut jamais donner lieu à assistance ou représentation de la personne protégée. Sont réputés strictement personnels la déclaration de naissance d’un enfant, sa reconnaissance, les actes de l’autorité parentale relatifs à la personne d’un enfant, la déclaration du choix ou du changement du nom d’un enfant et le consentement donné à sa propre adoption ou à celle de son enfant. Art. 459. - Hors les cas prévus à l’article 458, la personne protégée prend seule les décisions relatives à sa personne dans la mesure où son état le permet. Voilà qui est bel et bon, mais il faudra ici également que la pratique montre comment le juges vont faire la part des choses... LE MANDAT DE PROTECTION FUTURE Il s’agit d’une procédure par laquelle toute personne peut organiser sa tutelle éventuelle. Art. 477. - Toute personne majeure ou mineure émancipée ne faisant pas l’objet d’une mesure de tutelle peut charger une ou plusieurs personnes, par un même mandat, de la représenter pour le cas où, pour l’une des causes prévues à l’article 425, elle ne pourrait plus pourvoir seule à ses intérêts. C’est évidemment une proposition très intéressante. Mais il faudra voir en détail comment les juges vont appliquer le texte d’un côté le sujet est invité à organiser sa propre tutelle, de l’autre il faudra bien que, le moment venu, le juge en décide, et il n’est pas mentionné qu’il doive suivre les volontés exprimées dans un mandat de protection future ; cela n’est pas surprenant C’est la même problématique que pour les directives anticipées, qu’on ne saurait appliquer sans les avoir confrontées à la situation du moment. CONCLUSION La loi de 2007 apporte des éléments qui peuvent être très positifs. Mais toute la question est de savoir comment elle sera réellement appliquée. L’inquiétude vient du fait qu’en plusieurs endroits elle juxtapose des données imposées par le respect des droits de la personne et d’autres imposées par la nécessité de la protéger, éventuellement d’elle-même, sans avancer de proposition pour résoudre les éventuels conflits. Est-il possible de faire autrement ? Peut-être pas. Mais alors tout va dépendre de la jurisprudence...
Lorsque l’on vieillit, certaines choses sont plus difficiles à faire qu’avant, la santé est moins bonne et on a globalement besoin d’aide dans différents domaines. Mais alors, qu’est-ce qui est utile aux personnes agées ? C’est utile aux personnes âgées 47% Canne 12% Fauteuil roulant 11% Lunettes 8% Dentier 7% Famille 3% Aide 3% Sonotone 3% Ascenseur Autres sujets de ce niveau Choses autour du cou / Photo bonhomme de neige Pour se déplacer, ils peuvent utiliser une canne, des béquilles voire une chaise roulante. L’ascenseur pour éviter les escaliers. Pour mieux voir, ils portent des lunettes. Pour pouvoir manger, le dentier peut être une bonne solution. Pour mieux entendre, un appareil auditif sonotone est utile. Et de manière générale, ils ont besoin d’aide, notamment par la famille quand c’est possible.
Objectifs pĂ©dagogiques ConnaĂ®tre les particularitĂ©s cliniques et Ă©volutives des MICI chez le sujet âgĂ© ConnaĂ®tre les particularitĂ©s thĂ©rapeutiques et leurs enjeux chez une personne âgĂ©e ConnaĂ®tre les risques des traitements mĂ©dicaux et chirurgicaux et leur prĂ©vention ConnaĂ®tre la surveillance Ă mettre en oeuvre Testez-vousNous vous invitons Ă tester vos connaissances sur l’ensemble des QCU tirĂ©s des exposĂ©s des diffĂ©rents POST'U. Les textes, diaporamas ainsi que les rĂ©ponses aux QCM seront mis en ligne Ă l’issue des prochaines journĂ©es vos connaissances sur le sujet. Les 5 points forts Chez le sujet âgĂ©, il faut distinguer deux formes une MICI ancienne et une MICI de rĂ©vĂ©lation tardive. Les MICI de rĂ©vĂ©lation tardive sont moins agressives que celles survenant chez le sujet jeune. Les sujets âgĂ©s ont un sur-risque de mortalitĂ© liĂ©e Ă l’infection par le Clostridium difficile, aux complications thromboemboliques et Ă la dĂ©compensation de leurs co-morbiditĂ©s. Les interactions mĂ©dicamenteuses sont extrĂŞmement frĂ©quentes chez le sujet âgĂ© et la balance bĂ©nĂ©fices/risques est moins favorable que chez les sujets plus jeunes. Au cours de la colite aiguĂ« grave d’un sujet âgĂ©, le recours Ă la chirurgie doit ĂŞtre envisagĂ© plus prĂ©cocement que chez le sujet jeune. L’incidence des MICI, maladie de Crohn et rectocolite hĂ©morragique, est en augmentation dans les pays dĂ©veloppĂ©s [1, 2]. Dans ces pays, la proportion de sujets âgĂ©s reprĂ©sente de 3 % Ă % de la population [3]. La classe d’âge des sujets âgĂ©s est celle dont les effectifs augmentent le plus rapidement, de l’ordre de 31 % ces dix dernières annĂ©es [3]. La conjonction de ces deux phĂ©nomènes fait donc des MICI de la personne âgĂ©e un problème important et Ă©mergent. Cette population de malades reprĂ©sente un dĂ©fi pour les cliniciens en raison de nombreuses spĂ©cificitĂ©s comme davantage de co-morbiditĂ©s, une polymĂ©dication responsable d’ interactions mĂ©dicamenteuses, une perte de socialisation et d’autonomie pour les plus fragiles. En dĂ©pit de l’importance du problème, il n’existe pas de recommandations spĂ©cifiques pour la prise en charge de ces malades. Les principales raisons sont probablement l’exclusion des sujets âgĂ©s des essais thĂ©rapeutiques [4-7] et la conception mĂŞme des essais dont les objectifs sont souvent Ă©valuĂ©s Ă court terme entre 8 et 52 semaines, ce qui ne reflète pas la maladie de toute une vie. L’objectif de cette mise au point est d’exposer les spĂ©cificitĂ©s de la prise en charge des MICI de la personne âgĂ©e, depuis l’épidĂ©miologie et la prĂ©sentation clinique jusqu’aux dĂ©cisions thĂ©rapeutiques du quotidien. Il est important de noter que la population des sujets âgĂ©s est hĂ©tĂ©rogène, car elle inclut des patients diagnostiquĂ©s plus tĂ´t dans la vie et d’autres atteints d’une MICI diagnostiquĂ©e au 3e âge. Ces deux populations prĂ©sentent des similitudes et des diffĂ©rences, notamment en terme d’épidĂ©miologie et de diagnostic des maladies Ă rĂ©vĂ©lation tardive. ÉpidĂ©miologie des MICI de la personne âgĂ©e Si les MICI sont indiscutablement des maladies qui dĂ©butent tĂ´t dans la vie entre 20 et 30 ans le plus souvent, un second pic d’incidence entre 50 et 70 ans a Ă©tĂ© reconnu notamment dans la RCH [2, 5]. Les sujets âgĂ©s de plus de 60 ans reprĂ©sentent 10 % Ă 15 % de l’ensemble des MICI contre 5 % Ă 25 % pour le groupe des enfants et adolescents [5]. Parmi les nouveaux cas diagnostiquĂ©s chez les sujets âgĂ©s la proportion des 60-70 ans reprĂ©sente 65 %, les 70-80 ans comptent pour 25 % et seulement 10 % ont plus de 80 ans [4]. Il existe des disparitĂ©s gĂ©ographiques importantes. L’incidence des MICI chez les seniors est estimĂ©e entre 4/100 000 et 6-8/100 000 aux USA et 8-10/100 000 en Europe [6, 7]. Dans la cohorte “senior” du registre EPIMAD, cette proportion des sujets âgĂ©s augmente de 5 % Ă 11 % [4, 7]. PrĂ©sentation clinique des MICI de la personne âgĂ©e Le diagnostic d’une MICI chez une personne âgĂ©e est Ă©voquĂ© le plus souvent sur des symptĂ´mes similaires Ă ceux des sujets plus jeunes. Il existe nĂ©anmoins des diffĂ©rences sur la frĂ©quence des symptĂ´mes. Si cette prĂ©sentation clinique peut retarder le diagnostic, c’est surtout la frĂ©quence des diagnostics diffĂ©rentiels qui reprĂ©sente la difficultĂ© principale Ă cette phase initiale de la prise en charge [8]. Les principales manifestations cliniques chez les sujets âgĂ©s sont l’amaigrissement, les douleurs abdominales, l’anĂ©mie et la diarrhĂ©e chronique [4, 8]. Les sujets âgĂ©s ont moins frĂ©quemment une histoire familiale de MICI et plus souvent des manifestations ostĂ©o-articulaires, notamment une ostĂ©oporose [4, 8]. Cette prĂ©sentation clinique peut expliquer un retard diagnostic dans certaines Ă©tudes [8] mais ce dĂ©lai n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ© en France dans les travaux d’EPIMAD [4]. Au cours de la maladie de Crohn, les sujets âgĂ©s ont plus souvent une atteinte colique isolĂ©e, une histoire naturelle semblant moins agressive avec moins de fistule et de stĂ©nose au diagnostic, mais aussi moins d’aggravation du phĂ©notype au cours du suivi [4]. Au cours de la RCH, la prĂ©sentation clinique comporte moins de saignement mais davantage de diarrhĂ©e et de douleurs abdominales. La localisation de la maladie est Ă©galement affectĂ©e par l’âge au diagnostic avec des atteintes distales plus frĂ©quentes proctites isolĂ©es ou maladies avec une extension limitĂ©e Ă l’angle colique gauche [9]. S’il peut exister des poussĂ©es rĂ©vĂ©latrices sĂ©vères qui ont Ă©tĂ© identifiĂ©es par de nombreux travaux [9, 10], l’évolution en termes d’extension et de complications semble moins sĂ©vère que chez des sujets plus jeunes. Ainsi, dans l’étude senior » d’EPIMAD, seulement un quart des patients avait une atteinte Ă©tendue [4, 7]. De plus, la maladie restait limitĂ©e Ă sa localisation initiale chez plus de 80 % des patients [4, 7]. Les rechutes de la maladie semblent moins frĂ©quentes, mais peuvent ĂŞtre plus sĂ©vères et conduire Ă la chirurgie [12]. L’incidence des colectomies apparaĂ®t plus Ă©levĂ©e, que chez les sujets plus jeunes, 4,3 % et 1,9 %, respectivement [9]. De mĂŞme, dans la cohorte EPIMAD, 16 % des seniors diagnostiquĂ©s après l’âge de 60 ans avec une RCH Ă©taient opĂ©rĂ©s dans les 10 ans suivant le diagnostic ce qui contrastait avec la relative bĂ©nignitĂ© de la prĂ©sentation clinique [4, 7]. Les sujets âgĂ©s ont une prĂ©sentation clinique diffĂ©rente, mais aussi un taux d’hospitalisation plus Ă©levĂ© que les malades plus jeunes [13]. Les sujets âgĂ©s reprĂ©sentent jusqu’à 25 % de toutes les admissions pour MICI aux USA. Ces patients hospitalisĂ©s ont le plus souvent une anĂ©mie, de la dĂ©nutrition et des durĂ©es prolongĂ©es d’hospitalisation notamment en cas de chirurgie [13]. Ces hospitalisations sont associĂ©es Ă une augmentation de la mortalitĂ© chez ces patients [13]. Les causes de cette augmentation de la mortalitĂ© sont multiples ; le poids des co-morbiditĂ©s est bien sĂ»r important mais une attention particulière doit ĂŞtre portĂ©e aux complications thromboemboliques. En effet, la personne âgĂ©e hospitalisĂ©e avec une MICI va additionner les facteurs des risques liĂ©s Ă l’âge, Ă l’hypercoagulabilitĂ© associĂ©e Ă l’inflammation Ă ceux liĂ©s Ă la consĂ©quence de la dĂ©shydratation ou encore de l’alitement [8,13]. Le risque thromboembolique existe chez tous les adultes hospitalisĂ©s pour une MICI mais il devient exponentiel après 60 ans pour atteindre les taux les plus Ă©levĂ©s après 80 ans [13]. La consĂ©quence pratique est la prescription systĂ©matique d’une prophylaxie primaire anticoagulante et la mise en Ĺ“uvre d’explorations diagnostiques et d’un traitement curatif au moindre doute de complications thromboemboliques. Diagnostic diffĂ©rentiel des MICI de la personne âgĂ©e En raison d’une atteinte colique prĂ©dominante chez la personne âgĂ©e, le nombre de diagnostic diffĂ©rentiel est important. Les erreurs diagnostiques sont nombreuses chez les sujets âgĂ©s ; un travail a rapportĂ© jusqu’à 60 % d’erreur versus 15 % chez les patients plus jeunes [12]. Les causes les plus frĂ©quemment discutĂ©es dans ce contexte clinique sont les pathologies diverticulaires, la colite ischĂ©mique, les diarrhĂ©es iatrogènes AINS, antibiotiques, autres les infections dont la prĂ©sentation peut ĂŞtre trompeuse chez les personnes âgĂ©es, la rectite radique ou encore les colites microscopiques. Une attention particulière doit ĂŞtre portĂ©e Ă la maladie diverticulaire. En effet, la prĂ©valence de la diverticulose colique est estimĂ©e entre 40 % et 60 % après 70 ans et les saignements comme les poussĂ©es inflammatoires peuvent en imposer pour une MICI. La formation d’abcès, les perforations, la constitution de fistules peuvent faire errer le diagnostic. De plus, la colite associĂ©e aux diverticules par son caractère segmentaire peut mimer une maladie de Crohn [14]. Une Ă©tude rĂ©cente a estimĂ© ces erreurs liĂ©es Ă la pathologie diverticulaire Ă 8 % de l’ensemble des diagnostics de MICI [15]. L’irradiation pelvienne pour nĂ©oplasies prostatique ou gynĂ©cologique et la prise d’AINS sont Ă©galement la source de difficultĂ©s diagnostiques qui peuvent ĂŞtre importantes notamment en cas de stĂ©nose [12, 15]. De plus, l’association d’un risque plus important de poussĂ©es avec la prise d’AINS peut constituer une difficultĂ© supplĂ©mentaire [16]. La colite ischĂ©mique ambulatoire est Ă©galement un piège classique. Le caractère brutal du dĂ©but des symptĂ´mes et la triade douleur-diarrhĂ©e-rectorragies » en moins de 48 heures sont Ă©vocateurs, mais l’absence de spĂ©cificitĂ© des aspects endoscopiques comme de l’histologie et les difficultĂ©s liĂ©es au recueil de l’anamnèse chez certains malades rendent le distinguo avec la maladie de Crohn parfois difficile [17]. Le poids de la colite ischĂ©mique dans les erreurs diagnostiques n’est pas nĂ©gligeable et a pu atteindre 50 % dans un travail [18]. L’implication dans ces tableaux d’une composante infectieuse comme c’est le cas avec Escherichia coli 0157 H7 complique encore la situation. En effet chez la personne âgĂ©e, il n’est pas rare qu’une infection Ă Clostridium difficile, Shigella, Campylobacter, Salmonella ou encore Yersinia puisse ĂŞtre Ă l’origine d’une diarrhĂ©e prolongĂ©e de quelques semaines. Parmi ces pathogènes, c’est très certainement au cours des MICI de la personne âgĂ©e que l’infection Ă Clostridium Difficile mĂ©rite le plus d’attention. En effet, les infections Ă Clostridium Difficile sont en augmentation et de plus en plus sĂ©vères. L’âge Ă©levĂ© et la prĂ©sence d’une MICI sont deux facteurs de risque bien Ă©tablis de ces infections non seulement en cours d’hospitalisation, mais aussi en milieu communautaire, mĂŞme s’il n’y a pas eu de prise d’antibiotiques [19]. L’infection Ă Clostridium Difficile chez le sujet âgĂ© porteur d’une MICI est associĂ©e Ă des hospitalisations plus prolongĂ©es, Ă un risque accru de chirurgie et surtout Ă une surmortalitĂ© hospitalière qui en fait toute la gravitĂ© [19]. L’atteinte colique et l’usage frĂ©quent des corticoĂŻdes chez ces patients constituent, en outre, des facteurs de risque surajoutĂ©s. La consĂ©quence pratique est bien sĂ»r la recherche du Clostridium Difficile au diagnostic, lors des hospitalisations et Ă©galement lors des poussĂ©es en particulier en cas de non rĂ©ponse au traitement [19]. Le traitement mĂ©dical des MICI de la personne âgĂ©e Les grands principes de la prise en charge thĂ©rapeutique Comme chez un patient plus jeune, les objectifs du traitement sont d’induire et de maintenir une rĂ©mission clinique, de prĂ©venir la survenue des complications liĂ©es Ă la maladie par l’obtention d’une cicatrisation des lĂ©sions et d’amĂ©liorer la qualitĂ© de vie en atteignant les PRO » ou Patients Related Outcome » des Anglo-Saxons. Les choix des thĂ©rapeutiques pour obtenir ces rĂ©sultats, devenus de plus en plus ambitieux avec les annĂ©es, sont dictĂ©s par la localisation de la maladie, sa sĂ©vĂ©ritĂ©, son phĂ©notype inflammatoire, stĂ©nosant ou fistulisant, la prĂ©sence de manifestations extradigestives. Mais ses stratĂ©gies chez les sujets âgĂ©s doivent ĂŞtre pondĂ©rĂ©es par plusieurs Ă©lĂ©ments. D’une part, il est important de se rappeler que ces stratĂ©gies thĂ©rapeutiques agressives avec la mise en Ĺ“uvre rapide de traitements immunosuppresseurs ou biologiques en mono ou combo thĂ©rapie n’ont pas Ă©tĂ© validĂ©es dans cette population les personnes âgĂ©es Ă©tant systĂ©matiquement exclues des travaux prospectifs ou du fait de leur âge ou du fait de co-morbiditĂ©s confondantes. D’autre part, le potentiel Ă©volutif de progression comme les changements de phĂ©notypes ou d’extension des atteintes est plus rare lorsque la maladie est diagnostiquĂ©e tardivement dans la vie [4,9]. Par ailleurs, les prĂ©occupations liĂ©es Ă la sĂ©curitĂ© d’emploi des thĂ©rapeutiques qui modulent l’immunitĂ© sont importantes chez les personnes âgĂ©es. Il est bien Ă©tabli que l’immunitĂ© tant innĂ©e qu’humorale dĂ©cline avec l’âge. Par exemple l’inflammation mĂ©diĂ©e par les Toll-like rĂ©cepteurs 4 [20] ou la production d’immunoglobulines sont impactĂ©es par le vieillissement [21]. La frĂ©quence de la dĂ©nutrition accentue en outre l’altĂ©ration de ces fonctions immunologiques [22]. Les consĂ©quences ne sont pas anodines chez les personnes âgĂ©es surtout lors de la prescription d’agents immunosuppresseurs ou les risques d’infections opportunistes ou de cancers sont bien rĂ©els. Ces limites sont encore plus importantes lorsque l’on cherche Ă Ă©tablir des recommandations pratiques fondĂ©es sur les preuves. Enfin la dernière limitation est reprĂ©sentĂ©e par la polymĂ©dication des personnes âgĂ©es. Ce problème est si frĂ©quent qu’il ne se pose pas en termes de prise ou non d’autres mĂ©dicaments mais en termes de nombre de traitements concomitants. Ainsi, plusieurs travaux ont retrouvĂ© une prise en moyenne de 5 traitements concomitants et de plus de 6 traitements chez plus de 25 % des patients [22, 23]. Il est donc crucial de considĂ©rer ce point avant d’introduire une thĂ©rapeutique pour la MICI afin d’éviter des accidents iatrogènes et de faciliter l’observance. Un contrĂ´le systĂ©matique de ces interactions est souhaitable tant les mĂ©canismes d’interactions comme les innovations dans la pharmacopĂ©e rendent difficile le maintien Ă jour des connaissances. De plus, l’impact des co-morbiditĂ©s notamment celles qui affectent les fonctions supĂ©rieures doivent ĂŞtre prises en compte ainsi que l’implication des aidants ou des professionnels paramĂ©dicaux dans les situations de dĂ©pendances. Les classes thĂ©rapeutiques Les AminosalicylĂ©s Le 5-ASA est le pilier de la prise en charge thĂ©rapeutique de la RCH ; il est essentiel dans le traitement d’attaque comme dans le traitement de fond de cette pathologie [4]. Les sujets âgĂ©s ne font pas exception. Plus de 90 % des RCH en population gĂ©nĂ©rale dans le Nord de la France recevaient un 5-ASA quellles que soient sa forme ou sa voie d’administration topique ou orale [4]. Au cours de la maladie de Crohn sa place est beaucoup plus discutĂ©e [23]. Il est toutefois intĂ©ressant de noter que dans la cohorte senior » d’EPIMAD, 80 % des personnes âgĂ©es prise en charge pour une maladie de Crohn recevaient un 5-ASA [4]. Cette constatation n’est pas synonyme d’efficacitĂ© et peut reflĂ©ter les hĂ©sitations des cliniciens Ă utiliser d’autres classes thĂ©rapeutique ou ĂŞtre le reflet de la relative bĂ©nignitĂ© de l’histoire naturelle de la maladie de Crohn de diagnostic tardif [4, 7]. Au cours de la RCH l’approche combinĂ©e orale et topique est plus efficace que les monothĂ©rapies [24]. NĂ©anmoins, les difficultĂ©s liĂ©es Ă la polymĂ©dication plaident pour limiter les interactions et favoriser l’observance, Ă des administrations une fois par jour [24]. Il est Ă©tabli que l’observance n’est adĂ©quate que chez 40 Ă 60 % des malades, selon que l’on mesure le phĂ©nomène Ă l’aide de questionnaires dĂ©claratifs ou que l’on fonde l’approche sur des mesures objectives des traitements dosages urinaires [25]. Chez les personnes âgĂ©es, les troubles sphinctĂ©riens qui peuvent toucher 10 % Ă 25 % des patients hospitalisĂ©s [26] et 5 % des patients en ambulatoire peuvent limiter l’usage, l’observance et l’efficacitĂ© des formes topiques surtout les lavements. Les 5-ASA sont abondamment prescrits en raison de leur excellente tolĂ©rance et, en dehors de la nĂ©phrotoxicitĂ© qui reste rare, leur profil de sĂ©curitĂ© est bon [24]. L’atteinte rĂ©nale est un effet idiosyncrasique non liĂ© Ă la dose, ni Ă la durĂ©e d’exposition. Les atteintes rĂ©nales liĂ©es Ă l’hypertension ou au diabète, frĂ©quentes Ă cet âge, peuvent gĂŞner l’interprĂ©tation des tests rĂ©naux, sanguins ou urinaires. C’est pourquoi, un avis spĂ©cialisĂ© est souvent nĂ©cessaire. Les autres effets secondaires, nausĂ©es, vomissements, cĂ©phalĂ©es ou rash cutanĂ©, sont rares. Des aggravations paradoxales des signes digestifs sont possibles chez moins de 5 % des patients et elles cèdent avec le changement de classe thĂ©rapeutique [21]. Les principales interactions mĂ©dicamenteuses concernent les AVK warfarine avec une augmentation possible de l’INR [24, 27], les thiopurines avec l’élĂ©vation des 6 TGN source possible de toxicitĂ© hĂ©matologique et enfin l’isoniazide dont l’usage n’est pas rare chez ces patients âgĂ©s, notamment avant l’initiation d’un traitement biologique. Les antibiotiques La place des antibiotiques dans la prise en charge de la maladie de Crohn est controversĂ©e lors des poussĂ©es modĂ©rĂ©es. En revanche, beaucoup d’auteurs recommandent leur utilisation en cas de complications infectieuses dans les formes fistulisantes ou en appoint du drainage lors de la prise en charge des abcès liĂ©s Ă la maladie de Crohn [28]. Au cours de la RCH, leur usage est limitĂ© en dehors de leur emploi dans les pouchites et avec moins de preuves dans les colites graves [28]. Les deux antibiotiques les plus Ă©tudiĂ©s et les plus prescrits dans les MICI sont le mĂ©tronidazole et la ciprofloxacine seuls ou en combinaison. De plus, la frĂ©quence des infections Ă Clostridium Difficile rend compte de la frĂ©quence de la prescription du mĂ©tronidazole, tandis que la ciprofloxacine est un facteur de risque [13]. Les effets secondaires du mĂ©tronidazole sont les nausĂ©es, la dysgeusie avec un goĂ»t mĂ©tallique et en cas d’utilisation prolongĂ©e les neuropathies pĂ©riphĂ©riques [6]. Le mĂ©tronidazole est un inhibiteur du cytochrome P450 qui interagit potentiellement avec de multiples mĂ©dications prescrites chez les personnes âgĂ©es dont les statines, les inhibiteurs calciques, le sildenafile [24, 27], la warfarine en augmentant l’INR [6]. Il est nĂ©cessaire Ă©galement de prĂ©venir les patients de l’effet antabuse avec la prise d’alcool. Le mĂ©tronidazole interagit Ă©galement avec la phĂ©nytoine et le lithium dont il peut majorer la toxicitĂ© [24, 27]. La ciprofloxacine diminue le mĂ©tabolisme de la thĂ©ophylline qui peut devenir toxique et interagit avec la phĂ©nitoine et les AVK dont elle majore le risque hĂ©morragique [27]. Les patients âgĂ©s sont Ă©galement sujets aux atteintes tendineuses sous ciprofloxacine ainsi qu’à des allongements du QT sur les ECG pouvant devenir critiques en cas d’hypokaliĂ©mie [27]. La corticothĂ©rapie La corticothĂ©rapie systĂ©mique est indiquĂ©e pour induire la rĂ©mission en cas d’échec des 5-ASA au cours de la RCH ou en cas de poussĂ©e grave. Au cours de la maladie de Crohn, son usage est recommandĂ© en cas de poussĂ©e sĂ©vère et elle n’a bien sĂ»r pas de place dans le maintien de la rĂ©mission [29]. Les personnes âgĂ©es sont les plus susceptibles de dĂ©velopper des effets secondaires en cas d’exposition prolongĂ©e aux corticostĂ©roĂŻdes [30]. Ces effets secondaires dose-dĂ©pendants sont prĂ©sents chez presque un patient sur deux. Les effets secondaires affectant le squelette comme l’ostĂ©oporose avec ses fractures ou les ostĂ©onĂ©croses peuvent toucher jusqu’à 16 % des patients traitĂ©s [30]. Des apports calciques et en vitamine D insuffisants contribuent Ă cette toxicitĂ© dans cette population. L’implication pratique est la limitation de l’usage des corticoĂŻdes, mais aussi l’évaluation rĂ©gulière de la densitomĂ©trie osseuse, l’optimisation des apports calciques et vitaminiques et enfin le recours aux biphosphonates si besoin [30]. L’autre complication des corticoĂŻdes concerne leur impact sur les fonctions cognitives des personnes âgĂ©es avec des troubles de l’attention, du sommeil et des dĂ©pressions induites plus frĂ©quentes [30]. La rĂ©tention hydrosodĂ©e favorisĂ©e par la corticothĂ©rapie aura Ă©galement un impact sur l’hypertension artĂ©rielle, l’insuffisance cardiaque et les maladies rĂ©nales [30]. La corticothĂ©rapie est Ă©galement Ă l’origine de dĂ©compensation de diabète, de l’exacerbation de glaucomes et de l’induction de cataracte [30]. Les interactions des corticoĂŻdes avec les autres traitements sont nombreuses [27] notamment la phĂ©nytoine, le phĂ©nobarbital, l’éphĂ©drine et la rifampicine [24]. Le budesonide qui affecte moins les co-morbiditĂ©s doit ĂŞtre privilĂ©giĂ© autant que possible dans les atteintes ilĂ©ales et coliques droites de la maladie de Crohn et sa formulation MMX » rend possible son utilisation au cours de la RCH [31]. Les immunosuppresseurs Chez un patient âgĂ©, une dĂ©cision d’immunosuppression sera motivĂ©e le plus souvent pour lever une corticodĂ©pendance ; situation oĂą le bĂ©nĂ©fice attendu est assez important. Mais la situation la plus frĂ©quente en pratique est celle oĂą le patient a vieilli avec son traitement immunosuppresseur ; la discussion ne se pose plus en termes d’épargne cortisonique, mais en termes de variation de la balance bĂ©nĂ©fice/risque de l’immunosuppresseur avec le vieillissement. Les deux molĂ©cules utilisables sont les thiopurines et le mĂ©thotrexate. Azathioprine et 6-mercaptopurine ont dĂ©montrĂ© leur intĂ©rĂŞt dans la maladie de Crohn et la RCH, le mĂ©thotrexate est efficace dans la maladie de Crohn [32] et sur les symptĂ´mes de RCH cortico-dĂ©pendante METEOR. Il semble que les effets de ces traitements chez les personnes âgĂ©es soient voisins de ceux observĂ©s chez les sujets plus jeunes [24, 27]. En revanche, l’usage de ces options thĂ©rapeutiques semblent beaucoup plus limitĂ© chez les seniors. Ainsi, dans une Ă©tude conduite chez près de 400 MICI de plus de 65 ans dont un tiers Ă©tait dĂ©pendant aux corticoĂŻdes au long cours seulement 6 % ont reçu des thiopurines Azathioprine ou 6-MP et 1 % du MĂ©thotrexate [21]. Le profil de toxicitĂ© de ces molĂ©cules explique sĂ»rement en grande partie leur sous utilisation dans cette situation. Les Thiopurines Azathioprine et 6 mercaptopurine Les effets secondaires des thiopurines peuvent ĂŞtre idiosyncrasiques et survenir Ă l’initiation du traitement comme la fièvre, les pancrĂ©atites ou encore les atteintes hĂ©patiques aiguĂ«s. Ces effets peuvent concerner jusqu’à 5 % des patients [33]. La toxicitĂ© hĂ©matologique peut survenir plus tardivement et Ă tout moment et s’explique en grande partie par le polymorphisme de la thiopurine methyltransferase TPMT. Ces dĂ©ficits peuvent expliquer des leucopĂ©nies sĂ©vères dont la gravitĂ© peut ĂŞtre rĂ©elle chez les sujets âgĂ©s [33]. Le phĂ©notypage prĂ©alable de la TPMT avant l’initiation est souhaitable en thĂ©orie, mais ne dispensera pas de la surveillance Ă©troite de ce risque de myĂ©losuppression [34] car les altĂ©rations de la TPMT ne sont pas les seuls mĂ©canismes en cause. Ainsi une myĂ©losuppression peut survenir en lien avec une interaction mĂ©dicamenteuse comme avec l’allopurinol ou l’interaction impose une rĂ©duction de dose de 25 % de l’azathioprine ou encore avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion [24, 27]. Au-delĂ de cette gestion et de la prĂ©vention au quotidien des toxicitĂ©s des thiopurines, ce sont les risques nĂ©oplasiques qui impactent le plus la balance bĂ©nĂ©fice/risque de ces molĂ©cules surtout chez les malades stables sous thiopurines depuis de nombreuses annĂ©es. Ainsi, il a Ă©tĂ© Ă©tabli que les thiopurines majorent le risque de lymphome non Hodgkinien et ce de manière âge-dĂ©pendante et rĂ©versible Ă l’arrĂŞt du traitement [35]. L’étude CESAME a Ă©galement identifiĂ© un risque de cancer urothĂ©lial chez les hommes [36]. Le niveau de ces risques doit amener Ă considĂ©rer et Ă discuter l’arrĂŞt de ces traitements passĂ© l’âge de 65 ans. Le risque de cancer cutanĂ© non mĂ©lanome doit conduire Ă un suivi dermatologique annuel et Ă des mesures de protection contre l’exposition solaire. On notera que ce risque de cancer persiste Ă l’arrĂŞt du traitement [37]. Les bĂ©nĂ©fices potentiels de l’azathioprine chez les patients âgĂ©s sont donc Ă mettre en parallèle des risques. Cet Ă©quilibre a Ă©tĂ© testĂ© par un modèle de Markov qui a mis en Ă©vidence un gain en qualitĂ© de vie ajustĂ©e QALYs qui diminue avec l’âge d’initiation du traitement jusqu’à un bĂ©nĂ©fice qui n’est plus mesurable après l’âge de 65 ans [38]. MĂ©thotrexate Le mĂ©thotrexate n’a pas fait l’objet de travaux dĂ©diĂ©s au cours des MICI de la personne âgĂ©e mais son usage au cours du psoriasis et de la polyarthrite rhumatoĂŻde permet d’en connaĂ®tre mieux le profil d’efficacitĂ© et de sĂ©curitĂ© d’emploi [39]. Son efficacitĂ© semble identique dans les diffĂ©rentes classes d’âge avec toutefois une limitation de l’usage chez les patients âgĂ©s dont la fonction rĂ©nale est altĂ©rĂ©e car la prescription du mĂ©thotrexate est contre indiquĂ©e dans cette situation [40]. Les effets secondaires gastro-intestinaux comme la toxicitĂ© hĂ©matologique semblent majorĂ©s chez les patients âgĂ©s. La prise concomitante d’AINS, au premier rang desquels figure l’aspirine, majore la toxicitĂ© mĂ©dullaire en inhibant la filtration glomĂ©rulaire et peut conduire Ă une aplasie [40]. Une partie des effets secondaires comme la fatigue, les nausĂ©es, les stomatites, peuvent ĂŞtre prĂ©venus ou attĂ©nuĂ©s par la prise d’acide folique [39]. Les autres interactions avec le mĂ©thotrexate concernent les tĂ©tracyclines, la pĂ©nicilline, la thĂ©ophylline et les diurĂ©tiques de l’anse [39]. En revanche, le mĂ©thotrexate ne semble pas augmenter le risque de lymphome, ce qui en fait une option thĂ©rapeutique lorsque ce risque rentre en ligne de compte chez un patient âgĂ© [35]. Ciclosporine La ciclosporine peut ĂŞtre utilisĂ©e dans les colites aiguĂ«s graves rĂ©fractaires aux corticoĂŻdes mĂŞme si elle n’est pas supĂ©rieure Ă l’infliximab dans cette indication [41]. Chez les personnes âgĂ©es, son emploi est dĂ©licat et les effets secondaires frĂ©quents [42]. La ciclosporine est en outre Ă l’origine d’interactions mĂ©dicamenteuses en partie liĂ©es Ă son effet inhibiteur sur le cytochrome P450 comme pour les inhibiteurs calciques et l’allopurinol ou plus indirectement via des modifications du flux sanguin hĂ©patique pour la phĂ©nytoine, la rifampicine, la carbamazepine et le phĂ©nobarbital. La ciclosporine peut interagir avec les antibiotiques nĂ©phrotoxiques comme la gentamycine et la vancomycine [42]. De plus, classiquement le relais de la ciclosporine est pris par l’azathioprine dont nous avons vu qu’il n’était pas le meilleur choix chez une personne âgĂ©e. Tout ceci conduit en pratique clinique a un usage limitĂ© de la ciclosporine dans cette population. Les biothĂ©rapies Les anti-TNF alpha Le rĂ´le des anti-TNF dans l’induction et le maintien de la rĂ©mission clinique et endoscopique est bien Ă©tabli dans les MICI. Ces traitements rĂ©duisent les hospitalisations, le recours Ă la chirurgie et amĂ©liorent la qualitĂ© de vie. Nous ne disposons pas du mĂŞme niveau de preuve chez les personnes âgĂ©e. NĂ©anmoins, les indications sont les mĂŞmes que chez les sujets plus jeunes [43]. Les donnĂ©es d’efficacitĂ© des anti TNF chez les personnes âgĂ©es sont discordantes. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© des rĂ©sultats similaires [43, 44]. D’autres font Ă©tat de taux de rĂ©ponses de 61 % comparĂ©s aux 83 % observĂ©s chez les sujets de moins de 60 ans [45, 44]. En France, la cohorte senior » d’EPIMAD ne retrouvait que 30 malades exposĂ©s aux anti-TNF, ce qui suggère une sous-utilisation de ces molĂ©cules chez les personnes âgĂ©s [4]. Les donnĂ©es concernant la sĂ©curitĂ© d’emploi de ces molĂ©cules dans cette population expliquent peut-ĂŞtre cette constatation. Le premier signal de prudence est venu des donnĂ©es rapportĂ©es par la Mayo Clinic selon lesquelles 3 des 4 dĂ©cès sous anti-TNF Ă©taient survenus après 60 ans [45]. Un travail suĂ©dois a montrĂ© un risque augmentĂ© d’effets secondaires, notamment d’infections sĂ©vères chez 11 % des sujets âgĂ©s, contre seulement 2 % chez les plus jeunes dans les essais et les Ă©tudes post marketings [47]. Cottone et coll [44] ont rapportĂ© un risque d’une ampleur voisine 12 % d’infection sĂ©vère et 3 % de mortalitĂ©. Il est Ă noter que la majoritĂ© des infections sĂ©vères Ă©taient des pneumopathies et qu’une prĂ©vention adaptĂ©e devrait permettre de limiter ces risques. L’image en miroir de ces complications est un taux d’arrĂŞt de traitement plus important chez les personnes âgĂ©es qui peut atteindre 70 % Ă deux ans de l’initiation du traitement [46]. De plus, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© une augmentation significative de certaines nĂ©oplasies sous anti-TNF comme rĂ©cemment le risque de lymphome [48] et de mĂ©lanome connu depuis plus longue date [49]. Des donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes âgĂ©es sont attendues. Outre ces risques infectieux et nĂ©oplasiques, l’interaction avec les co-morbiditĂ©s notamment cardiovasculaires est importante Ă prendre en compte. L’insuffisance cardiaque dĂ©compensĂ©e classe 3 et 4 de la NYHA reprĂ©sente une contre-indication aux anti-TNF. Pour la pratique on retiendra que les anti-TNF sont utilisables chez les personnes âgĂ©es, mais qu’une attention particulière doit ĂŞtre portĂ©e au dĂ©pistage et Ă la prĂ©vention des complications notamment infectieuses et que ces Ă©lĂ©ments doivent contrebalancer les bĂ©nĂ©fices attendus. Il est important dans ce contexte de s’assurer de la couverture vaccinale des patients contre le pneumocoque et contre la grippe saisonnière. Vedolizumab Le vedolizumab dispose d’une AMM europĂ©enne dans les MICI et, en France, sa prise en charge sur liste en sus est possible au cours de la RCH après Ă©chec ou en cas de contre-indication aux anti-TNF. Le blocage des intĂ©grines par cet anticorps est une option thĂ©rapeutique intĂ©ressante pour le traitement des MICI des personnes âgĂ©es. En effet, un contrĂ´le des phĂ©nomènes inflammatoires sans immunosuppression systĂ©mique pourrait convenir Ă cette population fragile qui prĂ©sente frĂ©quemment des co-morbiditĂ©s cardiovasculaires limitant le recours aux anti-TNF. Les analyses post hoc des essais pivot GEMINI 1 and 2 montre un bon profil d’usage de ces molĂ©cules quelle que soit la classe d’âge Ă©tudiĂ©e après 55 ans, entre 35 et 55 et avant 35 ans. Il n’a pas Ă©tĂ© notĂ© de diffĂ©rence entre les groupes en termes d’effets secondaires et notamment d’infections [51]. De plus, dans une Ă©tude rĂ©trospective concernant 29 malades âgĂ©s de plus de 60 ans traitĂ©s par vedolizumab pendant 30 semaines, seuls trois patients ont prĂ©sentĂ© un effet secondaire Ă type de pneumopathie, d’exacerbation des symptĂ´mes digestifs et de tableau pseudogrippal [51]. Si ces donnĂ©es de sĂ©curitĂ© d’emploi sont confirmĂ©es Ă une plus large Ă©chelle, le vedolizumab pourrait constituer une option thĂ©rapeutique de choix au cours de la prise en charge des MICI des personnes âgĂ©es. Ustekinumab L’Ustekinumab, anticorps anti IL12-23, vient rĂ©cemment d’obtenir une AMM et une inscription sur la liste en sus qui permet sa prise en charge dans le traitement de la maladie de Crohn rĂ©fractaire ou prĂ©sentant une contre-indication aux anti-TNF. Nous ne disposons pas encore de donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes âgĂ©es au cours du traitement de la maladie de Crohn. Toutefois, du fait de sa diffusion dans le traitement du psoriasis nous disposons de l’expĂ©rience acquise, certes Ă des posologies plus faibles, par les dermatologues. En effet, il existe un registre PSOLAR Psoriasis Longitudinal Assessment and Registry regroupant plus de 10 000 patients qui suggère que l’ustekinumab Ă©tait la biothĂ©rapie la moins souvent associĂ©e aux complications infectieuses dans cette indication [52] avec une efficacitĂ© très satisfaisante [53]. Du fait de ces donnĂ©es dans l’expĂ©rience dermatologique, la molĂ©cule se positionne en première ligne des biothĂ©rapies chez les personnes âgĂ©es traitĂ©es pour un psoriasis. La chirurgie L’échec du traitement mĂ©dical constitue l’indication principale chez les personnes âgĂ©es traitĂ©es pour une MICI mais les formes sĂ©vères d’infection Ă Clostridium et les cancers colorectaux constituent des indications frĂ©quentes dans cette population [9, 13]. Les complications post-opĂ©ratoires et la mortalitĂ© ont diminuĂ© de manière significative ces dernières annĂ©es pour s’établir aux environs de 20 % [9]. Les travaux les plus rĂ©cents ne retrouvent pas de diffĂ©rence entre les sujets âgĂ©s et ceux plus jeunes [9]. NĂ©anmoins, l’hypoalbuminĂ©mie et la chirurgie rĂ©alisĂ©e en urgence sont associĂ©es aux Ă©volutions les plus dĂ©favorables. Dans la cohorte senior du registre EPIMAD, la chirurgie rĂ©alisĂ©e chez les patients en colite aiguĂ« grave rĂ©fractaire aux cortico-stĂ©roides Ă©tait Ă©galement associĂ©e Ă une morbimortalitĂ© significative [54]. L’âge ne contre indique pas pour lui-mĂŞme la rĂ©alisation de chirurgie complexes chez les sujets âgĂ©s et notamment l’anastomose ilĂ©oanale, mais l’évaluation des fonctions sphinctĂ©riennes, de la motricitĂ© et des fonctions cognitives doivent faire partie de l’évaluation prĂ©opĂ©ratoire [55]. On notera toutefois qu’une dĂ©gradation du rĂ©sultat fonctionnel de ces anastomoses ilĂ©oanales est peut-ĂŞtre plus frĂ©quente chez les sujets âgĂ©s [55]. Pour la pratique, on retiendra que la chirurgie est une option Ă envisager chez les sujets âgĂ©s et que tout doit ĂŞtre mis en Ĺ“uvre pour pouvoir programmer ces interventions et limiter ainsi la morbi-mortalitĂ©. Les cancers colorectaux associĂ©s Ă l’inflammation Vieillir avec une MICI expose au risque de cancer colorectal. Il est bien Ă©tabli que ce risque est majorĂ© par l’extension et la durĂ©e d’évolution de la colite d’une part et par l’association Ă la cholangite sclĂ©rosante primitive et aux antĂ©cĂ©dents familiaux d’autre part [56]. Le risque devient significatif après 8 Ă 10 d’évolution et sert de rationnel Ă la surveillance endoscopique, ce d’autant que le dĂ©pistage de la dysplasie est bien codifiĂ© [56]. Les consignes de surveillance ne sont pas diffĂ©rentes chez les patients âgĂ©s. En revanche, le risque de cancer des patients diagnostiquĂ©s tardivement au cours de la vie avec une MICI n’était pas augmentĂ© dans la cohorte senior » d’EPIMAD mais avec un suivi de 5 ans [57]. Chez les sujets âgĂ©s les consignes de dĂ©pistage doivent tenir compte des possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques en cas de coloscopie pathologique notamment l’absence de contre indication Ă une chirurgie curative et l’existence d’une espĂ©rance de vie permettant d’espĂ©rer un bĂ©nĂ©fice d’un tel dĂ©pistage. En effet, il est important de se souvenir que l’âge est un facteur de risque indĂ©pendant de complications de la coloscopie et notamment du risque perforatif [58]. L’évaluation gĂ©riatrique pour aider Ă la dĂ©cision La prise en charge d’une personne âgĂ©e atteinte de MICI nĂ©cessite en plus d’une Ă©valuation habituelle de la maladie, de sa localisation, et de sa sĂ©vĂ©ritĂ©, une attention particulière sur l’état physiologique, l’autonomie des patients et sur les choix des thĂ©rapeutiques en raison des risques possibles de morbiditĂ©, d’intolĂ©rance et d’interactions mĂ©dicamenteuses chez un patient poly-mĂ©dicamentĂ©. En effet, les possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques chez un patient affaibli, porteur de nombreuses comorbiditĂ©s seront limitĂ©es et son pronostic vital possiblement engagĂ© lors d’une hospitalisation ou d’une poussĂ©e de la maladie ou d’un effet secondaire du traitement. Chez ces patients, les besoins notamment en soins de suite peuvent ĂŞtre importants après une phase d’activitĂ© de la maladie. On estime ainsi qu’un tiers des MICI de plus de 80 ans et que 12 % de ceux d’âge compris entre 65 et 80 ans hospitalisĂ©s vont nĂ©cessiter des soins infirmiers Ă domicile en raison d’une perte d’autonomie [13]. Ă€ l’inverse, un sujet âgĂ© en bonne forme doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier des progrès thĂ©rapeutiques tant au niveau de l’accès aux biothĂ©rapies qu’à celui des stratĂ©gies de traitement plus agressives [12]. Conclusion En guise de conclusion et pour illustrer la mise en pratique de ces concepts sur la prise en charge des personnes âgĂ©es atteintes de MICI, le cas de la poussĂ©e grave de RCH chez le patient âgĂ© est un exemple assez dĂ©monstratif. Cette situation est peu frĂ©quente mais les diagnostics diffĂ©rentiels comme une colite Ă Clostridium difficile ou une colite ischĂ©mique, doivent ĂŞtre pris en compte. Rapidement en hospitalisation la gestion des risques comme les complications thromboemboliques et les infections, a une importance cruciale. Il faut ensuite introduire une corticothĂ©rapie avec ses effets secondaires dĂ©lĂ©tères sur de nombreuses co-morbiditĂ©s des sujets âgĂ©s. Enfin, en l’absence de rĂ©ponse il faut dĂ©cider rapidement entre l’infliximab ou la colectomie subtotale, certes morbide mais capable, si elle est rĂ©alisĂ©e assez tĂ´t, de sauver la vie du patient. La figure 1 synthĂ©tise les principes de prise en charge de ces colites aiguĂ«s graves des sujets âgĂ©s et les enjeux spĂ©cifiques de cette population fragile ou les risques de mortalitĂ© sont bien prĂ©sents. Figure 1. La prise en charge des MICI du sujet âgĂ© est incontestablement un des grands dĂ©fis des annĂ©es Ă venir car cette population augmente progressivement que ce soit par l’apparition de cas de novo tardifs ou le vieillissement de nos patients sous immunosuppresseurs. RĂ©fĂ©rences Cosnes J, Gower-Rousseau C, Seksik P, Cortot A. Epidemiology and natural history of inflammatory bowel diseases. 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